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Batman begins : le commencement d'une trilogie culte

Christopher Nolan est un géant. Plébiscité des plus grands, il s'est imposé, au fil des années, comme l'un des meilleurs réalisateurs de sa génération. Comment, dans ce cas, ne pas évoquer Batman begins ?

CINÉMA

7/17/20244 min read

Christian Bale dans Batman begins
Christian Bale dans Batman begins

Batman Begins, le commencement

Sorti en 2005, réalisé par un Christopher Nolan remarqué pour son premier projet Memento qui avait marqué les esprits, et dont tout, en lui, présage le grand Christopher Nolan que nous connaissons désormais, en 2024, ce Batman begins, attendu car étiqueté Batman, n'augurait pas forcément une telle réussite. C'était, sans trop exagérer, un défi pour Christopher Nolan, qui avait encore tout à prouver, et qui, là, avec ce projet, s'emparait d'une saga culte dans l'imaginaire collectif, posant sur ses épaules une pression intimidante pour le jeune cinéaste qu'il était alors. Suffisant pour le brider, le paralyser ? Non. Pourquoi ? Car les géants, même quand leur légitimité reste à prouver, n'ont peur de rien.

Christopher Nolan s'approprie Batman

De l'audace, voilà ce qui prédominait dans les veines du réalisateur britannique ! De l'audace et encore de l'audace. C'est quand l'on a tout à prouver que l'audace prédomine, car ayant une soif de victoire, ayant une volonté à toute épreuve, nous nous mettons aucune barrière pour arriver à nos fins artistiques, quitte à repousser les limites, explorant des sentiers encore peu, ou pas fréquentés.

Ainsi de Christopher Nolan qui, dans ce Batman begins, confirme les espérances placées en lui, certes, mais s'impose comme l'un des meilleurs réalisateurs, déjà, de sa génération. C'est simple : tout est déjà là, en ce Batman begins. Bien sûr, tout n'est pas encore parfait - les décors sont parfois assez classiques, l'image est parfois terne, trop sombre, l'éclairage pas au top du top, et l'utilisation musicale pas aussi présente qu'elle le sera dès Batman The Dark Knight -, mais, tout de même, comment ne pas être impressionné par ce souffle d'air frais qui, en 2005, dévoilait au monde un nouveau talent ?

Il y a en ce film une dimension tragique, puisque, nous le rappelons, le petit Bruce Wayne, sortant de l'opéra avec ses parents car il angoissait de revoir des chauves-souris sur scène - lui phobique -, assiste au racket de son père, et, fatalement, à leur meurtre. C'est donc, en ce petit garçon, une dualité qui nait : celle de l'ombre contre la lumière. Des années durant il grandira avec elle, se jurant de rendre justice à ses parents, de laver leur honneur, de se montrer à la hauteur de leur nom. Des années il ne pense qu'à ça, ne vit que pour ça, et ne trouve du sens qu'en cette vengeance qui lui ronge le cœur, lui pourrit la vie. Au jugement du meurtrier, troublé, anxieux, déboussolé, il s'apprête enfin à toucher au but, à accomplir ce qu'il a toujours chéri depuis ses plus jeunes années, mais voilà qu'une femme, ayant des comptes à régler avec le coupable, contrecarre ses plans, et lui vole - oui, lui vole ! - sa vengeance.

Batman begins est donc un film héroïque bien sûr, mais avec une dimension humaine qui questionne le spectateur sur ses choix, et notamment sur ceux qu'il prend quand il s'agit de se venger et de se faire justice lui-même. Comme le dit Rachel, la compagne de Bruce Wayne : "La justice apporte l'harmonie ; et la vengeance ne sert qu'à te soulager." Oui, c'est cela que le Bruce Wayne encore aveuglé par ses sentiments, par sa haine, ne perçoit pas encore, et qu'il comprendra en se confrontant à la réalité du terrain, celle où, abandonnant son luxe, son confort, ses richesses, ses parfums, ses costumes, il se mêlera aux mendiants, aux trafiquants, aux bandits non pas pour devenir comme eux, mais bien pour comprendre leur réalité, leurs motivations, leurs mécanismes, et ainsi purger Gotham du mal qui la noircit. C'est en s'entrainant auprès de Ra's al Ghul que Bruce Wayne puisera en lui la force, la sagesse, acquérant autant une maitrise de combat impressionnante, qu'une maitrise de ses émotions qui, jusque-là, lui avait tant fait défaut.

Batman begins : premier volet d'une trilogie légendaire

Appelons un chat un chat. Ce Batman begins, bien qu'il ne soit pas le meilleur de la saga, pose les bases, établit l'intrigue principale qui, tout au long de la trilogie, animera Bruce Wayne dans sa quête de rédemption, de justice, pour le bien, pour la vérité, pour la paix ; il dévoile déjà le talent de Christopher Nolan dans l'écriture d'un script ; dévoile son intelligence, sa finesse, son intellection aussi, lui qui aime faire penser son spectateur tout en le distrayant ; le tout avec un casting des plus prestigieux : Christian Bale, Cillian Murphy, Katie Holmes, Michael Caine, Gary Oldman, Morgan Freeman, Liam Neeson, Tom Wilkinson. Mais surtout, ce Batman begins inaugure un trio qui, pendant huit ans, en salles, et pendant encore longtemps, dans la culture populaire, hantera les esprits : Hans Zimmer à la musique ; Christopher Nolan à la réalisation ; Christian Bale sous la tunique de Batman. Tout est là. Là est la colonne vertébrale de la trilogie. Et même si ce n'est pas le plus épique, le plus captivant dans l'éclairage ou la photographie, il reste indémodable, à voir absolument tant la morale est actuelle dans notre époque marquée par le crime. D'autant qu'à la fin l'inspecteur Gordon, sur le toit d'un building, prévient Batman qu'une plus grande menace rode sur Gotham. Une idée ? Allez, un petit indice : maquillage.

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