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Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau

Le Seigneur des anneaux est un classique tant littéraire que cinématographique. Pourtant, nous ne l'avions encore jamais vu. Qu'avons-nous donc pensé de cette adaptation de Peter Jackson ? (Rentrée 2024)

CINÉMA

9/4/20245 min read

Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau
Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau

J.R.R. Tolkien mis à l'honneur par Peter Jackson

Il y a des mythes que nous n'avons jamais vus ou sur lesquels nous n'avons que très peu accroché, comme Harry Potter et Star Wars, par exemple. Le Seigneur des anneaux, lui, c'était différent. Différent car l'univers nous parlait plus que la magie d'Harry Potter et l'univers spatial de Star Wars ; différent car le monde fantastique de Tolkien, empli de trolls, d'orques, de nains, de hobbits, de mages, d'elfes, nous semblaient, petits, bien plus attrayants et lumineux que les deux premières sagas. Pourquoi avons-nous mis tant de temps, un peu plus de vingt ans avant de nous lancer ? Mystère. La volonté de se caler aussi longtemps sur notre canapé sans doute, évitant de nous farcir une saga qui, en version longue, fait plus de dix heures ; la volonté, plutôt, de jouer avec ses amis ou de voir d'autres films, plus courts. Quoi qu'il en soit c'est maintenant chose faite. Verdict.

Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau

La première chose qui frappe, c'est la narration d'ouverture, avec cette voix off qui nous présente la terrible bataille des royaumes de la Terre du Milieu contre le Mordor. D'emblée, entre les combats, les épées, le feu, les anneaux, le volcan, la lave, les lances, les flèches, les arcs et cette voix, on est directement happé dans cette ambiance médiévale, fantastique. Mieux, on réalise qu'une vie précède celle que l'on s'apprête à découvrir, ce qui rend l'immersion plus prenante encore, car tout parait incarné, réel. Puis tout s'apaise, et la cendre, les braises, le chaos cèdent place aux champs luxuriants, aux cultures mordorées, aux arbres verdoyants. C'est alors que se présente à nous Bilbo le Hobbit, et que celui-ci, rédigeant un ouvrage, nous présente naturellement, en dictant son texte, la communauté des Hobbits, laquelle vit simplement, dans la solidarité, la fraternité, dans la nature même, sans superficialité. Pendant de nombreuses minutes on suit cette vie communautaire, entre l'apparition de Frodon, de Gandalf, et du mystérieux anneau que chaque détenteur surnomme "mon précieux". Les feux-d 'artifices lors du banquet, féériques, laissent cependant présager qu'une menace rode sur le monde en la personnification de ce dragon de flammes qui rase les fêtards pour repiquer en l'air et exploser en mille pétards.

Seulement les choses se corsent, tout ne se passe pas si féériquement, et là n'est pas de raconter dans le moindre détail toute la projection, car là, désormais, maintenant que l'on a plus ou moins résumé l'intrigue, est de nous pencher sur la réalisation. Fantastique est un adjectif qui lui sied bien. Fantastique car tout est organique : Peter Jackson ne se précipite pas, prend le temps, décrit correctement, précisément ses personnages, son univers, et pose les bases de sa saga ; fantastique car rien ne dépasse, tout est millimétré, aucune scène ne parait inutilement longuette, ou tout simplement de trop ; fantastique car les paysages sont magnifiques, enchanteurs, merveilleux, une ode à l'aventure, à l'imagination, à la beauté de la nature ; fantastique car les scènes d'actions, rythmées, remplies d'adrénaline, sont diverses et variées, confrontant les personnages principaux à un bestiaire hétérogène ; fantastique car l'écriture est poussée par un souffle épique, une grandeur monstrueuse, sidérante, qui pousse au respect envers l'œuvre de Peter Jackson, lui qui a certainement baigné dès sa tendre enfance dans ce classique littéraire, et qui a su si bien se l'approprier pour l'adapter le mieux possible sur grand écran ; fantastique, enfin, car Le Seigneur des anneaux, et cela nous a positivement surpris, recèle d'une morale profondément chrétienne, entre la dualité lumière-ténèbres, entre le bien et le mal, entre les forces lumineuses, protectrices de la vie et les forces du néant, de la laideur et de la mort - mais sur ce point on vous réserve un article dédié.

Du reste, nous ne voulons pas trop en dire, car bien que le film fasse 3H20 - que l'on ne voit pas défiler, d'ailleurs -, il nous est important de ne rien divulgâcher, et de vous laisser une surprise intégrale si jamais c'est votre première fois, à vous aussi. Il est vrai, cependant, que graphiquement cela n'a pas pris une ride, que c'est toujours prenant, bluffant, subjuguant, et qu'hormis les costumes d'orques, qui ont peut-être pris un coup de vieux, les effets spéciaux sont toujours d'actualité - c'est dire le niveau quand on sait qu'aujourd'hui certains peinent à fournir des retouches digérables. Et un point, surtout, qu'il ne faut pas omettre, c'est, en lien avec le gigantisme de Peter Jackson, le nombre de figurants utilisés pour garnir les rangs des armées adverses. Pour mesurer l'envergure du tournage, il suffit de rester devant le générique et de lire tous les noms qui ne cessent de s'enchainer, de s'empiler. A l'heure où tout est factice, voir un tel résultat relève de l'illumination. De l'illumination car c'est un cinéma qui relève de l'artisanat, qui est produit avec cœur, avec passion, avec ferveur, trahissant indéniablement la filiation de Peter Jackons, son respect indéfectible envers l'œuvre originale de J.R.R. Tolkien. Comme c'est pour lui un maitre, comme pour lui ses romans sont gigantesques, il s'est dit, et c'est tout à son honneur, qu'il devait lui aussi être gigantesque, lui aussi devenir un maitre du cinéma, et inspirer, par son œuvre, ses successeurs. Les grands reconnaissent les grands. Les grands appellent les grands.

Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau, en bref

Déjà l'impatience nous gagne, et déjà nous avons hâte de découvrir le deuxième volet, où nous pressentons une aventure encore plus époustouflante en raison des événements qui surviennent à la fin du Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau. Aussi, pour ceux qui savent à qui nous faisons référence : nous refusons de croire qu'il est mort, que son périple prend déjà fin, si tôt, nous qui le croyions central dans la saga. Ressuscitera-t-il ? ne ressuscitera-t-il pas ? Voilà une question qui nous maintient en haleine, et à laquelle nous répondrons, nous l'espérons, par la positive. Maintenant que Peter Jackson a établi les bases, maintenant qu'il est sur sa lancée, qui, quoi le retient pour se débrider, et s'enfouir plus profondément dans les ténèbres du Mordor ?

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