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Bad Boys : Ride or Die, une saga à bout de souffle

Pour faire de l'argent et profiter d'une bonne soupe, tous les moyens sont bons. Dès qu'un film marche, on en produit un deuxième, puis un troisième, puis un quatrième, jusqu'à l'écœurement. Ainsi de Bad Boys : Ride or Die. (Semaine spéciale "fête du cinéma")

CINÉMA

7/5/20244 min read

Will Smith et Martin Lawrence se tape le poing dans Bad Boys : Ride or Die
Will Smith et Martin Lawrence se tape le poing dans Bad Boys : Ride or Die

Bad Boys : Ride or Die, quelle plus value ?

Aucune. Autant mettre les pieds dans le plat directement. Il n'y a aucune plus value à ce film qui ne cesse de surfer sur ce que ses prédécesseurs ont déjà fourni avant lui : même humour, même scénario basique (ici un cartel qui a tué un agent de police et qui menace Miami et tout le tralala) vu et revu des centaines de fois, un jeu d'acteur, quoique simpliste et rudimentaire, qui fait le boulot sans pour autant casser des briques, il n'y a, vous le comprenez, pas grand chose à retenir de ce Bad Boys : Ride or Die. Déjà l'avant dernier, dans lequel Will Smith traquait son fils illégitime, était facile, bien qu'agréable à regarder. Car c'est là, certainement, ce qu'a toujours été et ce que sera toujours la saga Bad Boys : du divertissement.

Bad Boys : Ride or Die, à 100% divertissant

Zéro surprise bien sûr - nous ne nous attendions pas un chef-d'œuvre du cinéma. Avant notre séance déjà, nous nous disions que le moment sera appréciable, le film regardable, mais que les prestations, l'écriture, l'antagonisme ne seraient pas à toute épreuve. Et, sans surprise, ce fut le cas. Bad Boys : Ride or Die, par l'intermédiaire de Martin Lawrence, use et use, et use encore et encore de l'humour potache, bas niveau, assez beauf et très peu recherché pour faire hurler de rire une salle qui, visiblement, et nous disons cela sans dédain, remplissait tous les critères du public cible : jeune, peu exigeant, peu concentré aussi (coucou les filles du premier rang qui ont passé la moitié de la séance sur leurs téléphones), peu difficile à faire rire surtout. Car oui, pour rire à ce genre de blagues forcées, pressenties à des kilomètres, il faut quand même être peu difficiles - pour ne pas dire autre chose de plus blessant. Pour preuve cette scène de Martin Lawrence qui sort de l'hôpital pour se réfugier sur le toit de l'immeuble et qui, se prenant pour un immortel, empli de zénitude, dévoile, sans que l'on aperçoive rien évidemment, son "antenne poilue", comme le nargue Will Smith ; sans parler, quelques secondes plus tard, lorsqu'il recouvre un brin de raison, du vent qui relève sa blouse de patient, dévoilant son fessier (explosion de rire du public). Pour preuve aussi cette scène où le même Martin Lawrence - qui joue clairement le rôle du bouffon -, profite, au beau milieu d'une fusillade, du cassage des bocaux à bonbons pour tirer la langue, les attraper au vol, boire le soda qui coule, s'asperger le visage, le tout, bien sûr, accompagné au ralenti et de très prés par la caméra afin de vraiment capitaliser sur les grimaces qu'il tire. Nous pressentions aussi le forçage avec la fameuse musique "Bad boys, bad boys...", mais finalement, même si elle est présente à certains moments, elle reste minoritaire, et tolérable.

Bon. Tout le film est de cette qualité, et quoique cela soutire quelques sourires, ce n'est, dans l'ensemble, pas sérieux. Pas sérieux du tout. Mais c'est là l'ambition du film, et cela s'entend, que de ne pas se prendre au sérieux, que de produire du cinéma purement distrayant. Après tout, c'est, un, à l'image du temps, et, deux, une nécessité pour certains dont la vie, hélas, est difficile, trop peu réjouissante, trouvant dans le distraction leur seule échappatoire.

En finir avec la saga Bad Boys

Mais même en sachant cela, nous disons que si c'était pour revenir en 2020 avec Bad Boys : for life et nous pondre, avec le suivant, Bad Boys : Ride or Die, alors, nous le disons clairement : autant rester au Bad Boys II qui lui, avec le premier, avait déjà tout raconté sur l'univers des deux flics de Miami, et déjà tout divulgué de son potentiel. Là, parti comme c'est parti, comme nous sommes certains qu'il y aura une suite - surtout vu le monde dans notre salle -, Will Smith et Martin Lawrence vont se réengager sur deux, trois, quatre films peut-être, faisant de leur saga - une saga légère et amusante -, une véritable caricature du genre, seulement financée, produite, filmée, promotionnée pour naviguer sur la débilité ambiante non pas par pur amour du divertissement - passe encore -, mais bien pour garnir leur portefeuille, profiter d'un système qui les enrichit plus qu'il n'enrichit ses téléspectateurs. Du reste, oui l'image est bonne, oui la photographie est passable, oui les caméras sont d'un grand budget, oui cela se sent, mais, bon Dieu, que c'est fade, que c'est linéaire, que c'est superficiel tant dans les décors, les émotions, les rebondissements que dans le scénario. Ce Bad Boys : Ride or Die est oublié aussitôt visionné. En pleine "fête du cinéma", c'est acceptable, mais en dehors, débourser seize euros pour se coltiner une telle bêtise, ce n'est pas envisageable du tout. Du tout. La saga Bad Boys se dirige droit vers une Fast and Furious, dont le destin est d'ailleurs similaire : prenant, rafraichissant au début avant de se répéter inlassablement, devenant une saga de blockbusters sans queue ni tête.

C'est ainsi, sur une note moins positive, que se termine notre semaine spéciale "fête du cinéma" qui nous l'espérons vous aura plu et vous aura donné envie de découvrir (ou d'éviter) Furiosa : Une saga Mad Max, Le Comte de Monte-Cristo et ce Bad Boys : Ride or Die.

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